miércoles, 21 de octubre de 2015

Las Abejas presentent leur cas face à la Comission Interaméricaine de Droits de l'Homme, le gouvernement refuse toute implication

Las Abejas de Acteal ont pu présenté leur cas face à la Commission inter-américiane des Droits de l'Homme CIDH, accompagné par des intégrants du centre des Droits de l'Homme du Frayba. Un survivant et membre de la table directive, Juan Vazquez, un avocat du Frayba Ruben Moreno, et le président de ce centre, Pedro Faro. Face à eux, se trouvaient des représentants du gouvernement, de la justice et du centre national des droits de l'homme, une institution du gouvernement.



Chaque participant avait 10 minutes pour présenter son discours. Tout ceci a été diffusé en direct sur la page de la CIDH et était également transmis en direct dans les bureaux du centre des droits de l'homme du Frayba face à des journalistes, activistes et membres de l'organisation de Las Abejas.

Las Abejas et des représentants du Frayba ont présenté dans un premier temps leur demande et ont ensuite remis une expertise à la Commission inter-américaine mais aussi à l'état Mexicain. Ce document nommé: Massacre d'Acteal, Etude psychosociale des antécédents, facteurs associés au fait, gestion de l'urgence, conséquences psychosociales et impacts collectifs. De plus cette expertise avait pour annexe un rapport de médecins légistes sur l'analyse des autopsies des victimes.

Grâce à ce document, "nous pouvons affirmer que le massacre d'Acteal s'inscrit dans un contexte de guerre, où les actions paramilitaires ont été une partie clé de la stratégie de contre insurrection, implémentée par le Gouvernement du Mexique": Le "Plan de campagne Chiapas 94".

Ils ont également souligné que des documents déclassifiés de l'Agence d'Intelligence de la Défense Des Etats Unis, DIA, disaient: "il existe un soutien direct de l'armée mexicaine à des groupes armés au Chiapas".

Ils ont ensuite rappelé le contexte du massacre et les nombreuses dénonciations de la part de l'organisation de la Société Civile, de l'église (Pueblo Creyente, l'Evêque Samuel Ruiz...) contre les exactions et opérations d'un groupe paramilitaire du PRI dans la région de Chenalho.

Juan Vazquez Luna, survivant du massacre et Secrétaire de la Table Directive des Abejas d'Acteal, a rappelé les 45 victimes, un massacre qui a duré 7 heures sans que la police agisse pour l'empêcher alors qu'elle se trouvait à 200 mètres.

Il a dénoncé le transfert des corps dans la ville de Tuxtla, à 4 heures d'Acteal, sans l'autorisation des familles des victimes. Il a dénoncé " La Bas en Tuxtla, ils leur ont quitté leurs organes, ils nous les ont rendu vide, et certains avec un
fort état de décomposition".


Ruben Morena, a, quant à lui, dénoncé la libération de près de
70 paramilitaires "jusqu'à aujourd'hui, l'Etat ne nous pas
informé vraiment du nombre de personnes libérées".

Enfin, il a demandé:
* Prendre toutes les mesures nécessaires pour établir les faits commis durant le massacre d'Acteal.
* Chercher, identifier et sanctionner tous les responsables matériels et intellectuels.
* Réparer intégralement les dommages occasionnés à toutes les victimes du cas
* Garantir que ces graves violations aux droits de l'homme, ne se répètent jamais au Chiapas ni dans n'importe quel endroit de notre pays

Lire le bulletin du Frayba en espagnol
Lire le document présenté face à la CIDH
http://www.frayba.org.mx/archivo/boletines/151020_cidh.pdf

La délégation du gouvernement, menée par Roberto Rafael Campa Cifrian, Sous Secretaire aux droits de l'homme.

Roberto Rafael Campa Cifrian a dit que les enquêtes du gouvernement mexicain se snt réalisées sur les faits, que le gouvernement n'avait pas documenter cette théorie, et annonçait que la massacre était le résultat de conflits inter-communautaire entre indigènes de la zone.

Le gouvernement critique la libération des paramilitaires, mais refuse de les citer de nouveau face à un juge:

"Malheureusement nous ne pouvons pas de nouveau les présenter
face à un juge, la législation ne le permet pas, mais ce qui si
nous pouvons faire, c'est trouver un accord de réconciliation
amicale pour indemniser les victimes. a dit la délégation du
gouvernement mexicain, en énumérant diverses actions, entre
autre, la création d'un fond économique pour des assumer des
services de santé aux survivants.

Si les représentants du gouvernement ont reconnu le fait de ne pas avoir pu prévenir ce massacre, ils ont dit que l'état n'avait aucune responsabilité

Le gouvernement a insisté que ce massacre était du à un conflit intércommunautaire, qui a commencé par la prise d'une mine de sable à Majomut. La CNDH a dit que plusieurs mesures de compensation avaient été donné dans la municipalité de Chenalho, comme des programmes sur l'eau, sur les égouts etc... ou autre types de projets de soutien. Des nouvelles lois dans la constitution chiapanèque avaient été voté pour améliorer la justice pour les peuples indigènes.

Les responsables de la commission interaméricaine, ont fait par la suite une série de 5 questions. Toutes contre le gouvernement Mexicain, demandant des clarifications sur le Plan Chiapas 94 (qu'ils ont nier connaître: "nous ne connaissons pas ce document, il n'est pas sorti de nos institutions"), sur quelles bases et comment prouver que ce ne sont pas des paramilitaires qui agirent, et sur quelles bases peuvent ils dire que ce sont des affrontements? Ils ont aussi demandé si les violences continuaient au Chiapas?

Les Abejas et les représentants du Frayba ont pris en premier la parole, et ont dénoncé la guerre de basse intensité dans la Zone Nord, Selva et Altos. Ils ont citer le témoignage d'un paramilitaire qui démontrait la participation de la police et de l'armée. Ils ont clarifié que les programmes assistencialistes du gouvernement ne faisaient que provoquer des divisions dans les communautés. Ils ont expliqué que la violence continuait au Chiapas, comme un autre cas présenté auprès de la cidh, celui de Viejo Velasco.

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Juan Vazquez, a, lui, rappelé les terribles événements des déplacés de Puebla, où plus de 100 personnes ont du se déplacer, face les fortes menaces et agressions durant plusieurs mois et les provocations de Jacinto Arias Cruz, Ex président municipal de Chenalho, ex paramilitaire, et ex prisonnier qui avait juré de se venger des Abejas

Le gouvernement n'a pas trouver d'autre parole que de proposer d'ouvrir le dialogue et de chercher une solution amicale. Il a rappelé qu'il n'y avait aucune preuve pour démontrer que les responsables étaient des paramilitaires, et que pour le gouvernement ce n'étaient que des groupes civils armés.

Il a confirmé que l'état reconnaissait "être incapable de prévenir le massacre et reconnaît son incapacité de réaction immédiate, mais le gouvernement n'accepte pas son implication dans le massacre".


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