sábado, 9 de agosto de 2014

Chronique des Médias de l'EZLN "Tercios Compas" sur le CNI

Discours du compagnon du Congrès National Indigène, Armando García Salazar, du peuple hñahñ´ de San Francisco Xochicuautla, lors de l’hommage au défunt compagnon DAVID RUIZ GARCÍA dans le cadre de l’Échange entre Peuples Originaires et les Peuples Zapatistes, le 4 août 2014.
ET DEUX TOUTES PETITES CHRONIQUES AU SUJET DU DIT HOMMAGE.
I.- Discours du compagnon Armando García Salazar, au nom de la famille et camarades du défunt compagnon David Ruiz García.
Bonjour à tous, à toutes.
Bonjour frères, sœurs, anciens et anciennes, enfants et tous les compas qui représentent ce mouvement.
Il y a deux mois un neveu, un fils, est venu sur ces terres en soutien à notre frère Galeano, malheureusement il fut victime d’un accident sur le chemin du retour.


Lui, dans son ardeur à lutter pour défendre la justice et le droit des indigènes, était dans ce mouvement depuis huit années. Il avait très envie de parvenir à connaître tous les frères zapatistes, et pourquoi ne pas le dire, a serrer la main du Sous-commandant Marcos. C’était son plus grand espoir. Il y parvint. Il était venu jusqu’à La Realidad.
Malheureusement le destin est comme ça. Aujourd’hui pourtant, nous, ses frères, sa famille, sommes ici une nouvelle fois. Nous n’avons pas reculer parce que David le voulait ainsi.
Lui, depuis ses débuts dans la lutte, se demandait pourquoi à quelques-uns beaucoup et à beaucoup bien peu? Je n’ai jamais pu lui répondre parce que moi-même je n’ai toujours pas compris. Pourtant lui croyait qu’un jour cela changerait, et nous le faisons.
Nous tous présents ici avons un objectif. Nous tous ici présents portons une conviction et nous faisons ce que beaucoup de gens ont fait : élever la voix, ne pas laisser l’un de nous, réclamer ce qui est à nous et dégager d’ici celui qui nous a envahi.
Ceci était l’un des objectif de David, et moi humblement je suis venu en commission ce jour pour faire ce que que nous avons comme us et coutumes dans notre communauté : venir laisser une croix sur le lieu de son accident.
Merci beaucoup frères zapatistes.
David, lors de sa première visite dans ce bel état l’avait dit, « je dois y arriver et je dois faire valoir également la voix de notre tribu, de notre peuple indigène qui est l’otomí ou hñahñu ».
Merci beaucoup de m’avoir écouté et d’échanger nos expériences en ce lieu.
Merci mes frères.
II.- DEUX CHRONIQUES
UNE…
Une cérémonie a eu lieu pour le début de l’échange avec le CNI et les Zapatistes et le compagnon commandant Tacho a lu le discours. Après qu’il ait fini, avec toutes les compañeras et tous les compañeros qui s’étaient réuni.e.s sous le kiosque nous sommes allé.e.s à l’hommage au compagnon David Ruiz García sur le lieu de l’accident.
Quelqu’un de la famille du compagnon décédé David a dit qu’il était prévu qu’il vienne pour poser une croix.
Nous sommes sortis, nous avons marché en deux colonnes, un compagnon nous montrait le lieu précis de l’impact et jusqu’à celui de la mort du compagnon David pour y mettre la croix. Le sous-commandant insurgé Moisés a commencé à nettoyer la zone et le compagnon commandant Tacho et un autre compagnon creusaient un trou pour y semer la croix. Pendant ce temps les camarades du CNI ont commencé à brûler un genre d’encens, ils avaient une braise avec une coupelle et ils ont commencé à prier et chanter, selon leurs manières de rendre hommage au compagnon de lutte David. Ils étaient là avec leur peine face au décès et en voyant les compañeras y compañeros, ils étaient prêt à continuer à lutter.
Ils ont chanté une chanson qui s’intitulait « héros et martyrs », puis ils ont gravi une petite pente pour aller planter la croix, là c’est la pure rocaille et la croix est restée plantée, avec des bouquets de fleurs et un bougeoir. Ils ont à nouveau prié, chanté. Il y eut des vivas : VIVE DAVID, VIVE GALEANO ET LA LUTTE CONTINUE et des applaudissements. L’un des camarade de lutte du compagnon David a dit que le compagnon David serait présent ici et dans chacune des luttes dans notre pays, et ils ont remis au compagnon sous-commandant insurgé Moisés une couverture, puis il fit connaître sa parole, que le compagnon David était venu à nous et resterait avec nous en territoire rebelle, et que le meilleur du compagnon David avait su où rendre l’âme au dernier moment. Enfin l’un des membre du CNI demanda à ce qu’on chante l’hymne zapatiste et nous sommes rentrés.
L’AUTRE…
Compañeros et compañeros de ce jour, 4 août 2014. Aujourd’hui ce fut l’ouverture des camarades du Congrès National Indigène.
D’abord le commandant Tacho fit son discours. Celui-ci terminé, le compagnon sous-commandant insurgé Moisés prit la parole et dit que nous allions aller là où s’était produit l’accident du compagnon David. Nous sommes arrivés au lieu de l’accident et la famille du compagnon David avait amené une croix en fer, ils avaient aussi des bouquets de fleurs, et des graines de haricots et de maïs, qu’ils ont semées. Ils ont chanté quelques chansons pour le compagnon. A vrai dire la famille était très peinée mais tout à la fois elle se montrait forte parce qu’ils veulent suivre l’exemple du compagnon David, qui n’est pas mort n’importe où mais en territoire zapatiste. Lorsque tout cela fut terminé, la famille remis un palicate et une broderie, ils l’ont remis au compagnon sous-commandant insurgé Moisés, qui ensuite fit son discours, que le compagnon David avait su où il avait perdu la vie, et qu’il serait à jamais avec nous. Puis nous sommes retournés et avons repris les travaux.
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Dans la rédaction et derrière les appareils photos, elles ont rapporté l’information pour Les Tiers Compas, la camarade insurgée des transmissions Angelina et la camaradeinsurgée d’infanterie Erika.
Note : « Les Tiers Compas » qui, comme son nom l’indique, ne sont pas des médias ni même libres, ni autonomes, ni alternatifs, mais plutôt comme ils s’appellent, mais ce sont des camarades… je crois. C’est un collectif dispersé dans divers calendriers et géographies, et ils seraient complètement anonymes si ses adhérents n’étaient trahis par leur irrévérencieuse révolte. Ce sont les masse-médias de l’EZLN et ils fonctionnent quand ils peuvent, c’est à dire pas très souvent. Il est constitué d’êtres humains et d’animaux, bien que parfois on ne puisse distinguer les uns des autres. Il inclut celles et ceux qui travaillent et corrigent les textes et les images, ils le font depuis le cyberespace, ils enlèvent, ils mettent et, parfois avec succès, ils réussissent à ce que soit publié quelque chose d’à peu près compréhensible.
Leur logo est un chat-chien apposant son sceau « d’eau » là où il faut, c’est à dire en-bas et à gauche.
L’enregistrement auprès du Conseil de Bon Gouvernement est toujours en cours parce que tout le monde est à l’échange.
Sont autorisée la reproduction sans fins de peuplement, la circulation en sens interdit et la consommation non consumériste.
Tenant lieu de validation : Miaou… ou était-ce un ouah ?

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